Croisière en voilier, croisière naturiste, Co-navigation, la Grèce, de Porto Rafti aux Sporades de l'ouest.

Croisière en voilier.

Co-navigation.

Croisière naturiste.

Nos amis Clo et JP de Biscarrosse (Ils tiennent un superbe gîte naturiste avec piscine et sont très accueillants - http://biscanat.wixsite.com/gite) viennent passer une dizaine de jours avec nous. Pour eux, c'est une première, alors bienvenue à bord de notre beau «Julo ». Le Meltem souffle encore bien fort ce samedi 2 Juin, mais il devrait tomber demain matin. Nous en profitons pour nous balader et terminer l'avitaillement.


Ca y est, c'est parti. Cap sur Bufalo Bay, 25 Milles plus au Nord. JP prend la barre. Le vent est faible et dans l'axe, nous faisons donc route moteur, puis terminons au près serré. C'est à 16H que l'ancre touche le fond. Une petite sieste suivi d'un bon plouf dans la piscine puis l'apéro … Elle est pas belle la vie ?

Pendant cette croisière, nous allons naviguer entre la grande île d'Eubée et le continent pour déboucher sur les Sporades de L'Ouest soit environ 170 Milles de navigation. C'est une très belle région assez peu fréquentée, une belle facette de la Grèce.

Le lendemain matin, on crapahute autour de la baie. Le site est magnifique et on y découvre une drôle de bestiole.

Nous reprenons la mer dans l'après midi pour Erétria. L'enrouleur de foc a une petite défaillance, à sortir la boite à outils pour réparer avec les moyens du bord… Et comme d'habitude, le capitaine, aidé de JP, s'en sort pas trop mal.

Et la croisière continue, cap sur Chakilda. . A cet endroit, l'île d'Eubée et le continent ne sont séparés que par un filet de mer de 39 mètres. Ce canal, qui est relié par un pont, est parcouru de courants qui peuvent atteindrent 8 Nœuds et se dirigent alternativement du N au S et du S au N sans que l'on ait encore pu trouver d'explication à ce phénomène. Nous observons quelques belles tortues autour du bateau.

Ce pont s'ouvre une fois par jour et de nuit. Une fois ouvert, les cargos sont prioritaires, suivis par les pêcheurs. Les voiliers passent en dernier. En fin de journées, nous allons faire les formalités. Tout d'abord le Port Autority qui nous déleste de 35€ puis la Police qui vérifie les papiers du bateau, l'assurance, le Dekpa et nous explique la marche à suivre. L'heure du passage de ce soir n'est pas encore fixée, ce sera entre minuit et trois heures du mat, mais il faut se tenir prêts à partir de 21H et rester en veille VHF sur le 12. On se met en attente au mouillage, on mange tranquillos et on laisse le temps passer. A minuit, premier appel qui demande aux voiliers de se tenir prêts. Puis, ½ heure plus tard, tous les voiliers sont appelés un par un et les instructions de passage sont données. Le pont s'ouvre. La priorité est au passage Nord-Sud : Un cargo+un voilier, puis le passage Sud-Nord commence par un petit cargo et une dizaine de voiliers, à la queue leuleu. Et voilà, le pont est passé. Nous allons mouiller devant la plage au Nord de Chalkis pour y terminer la nuit.


C'est à 10H le lendemain que nous remontons l'ancre pour Théologos Bay, 30 milles plus au Nord. JP se familiarise avec le guindeau, puis envoie les voiles… Bon encore un peu de mal avec les nœuds de chaise. Ca va rentrer JP, fais en un autre ici pour voir.


Et c'est pas fini, il faut border le foc, vérifier le cap, choquer la GV… Puis sentir le bateau accélérer tout en douceur pour se stabiliser à 6 Nds... Trop dur, fatigué...

Mais que c'est beau.


Clo se lance dans la fabrication d'un pain au levain et le résultat est à la hauteur de ses efforts . Félicitation Clo.

Nous passons la nuit à Théologos Bay. Baignade, BBQ, farniente, contemplation… Cet endroit s'y prête à merveille.


Le temps est vraiment au beau fixe. Le capitaine décide d'en profiter pour faire escale derrière l'île de Monolia à l'extrême Nord-ouest de l'île d'Eubée. C'est un endroit sauvage, les cartes sont approximatives et on ne peut s'y arrêter que par grand beau temps. Allons y, on verra bien. En attendant, nous faisons une halte à Georgio, petit village typique à 4 milles de Monolia.

C'est en fin de journée que nous arrivons sous le vent de Monolia. L'approche est laborieuse, les cartes marines sont à l'Ouest. Il faut essayer d'évaluer la profondeur à la couleur de l'eau, prévoir un rayon d'évitage suffisant tout en se rapprochant le plus possible de l'île pour une protection maximale. Ca y est, l'ancre est crochée, l'endroit est désert et tranquille… C'est tout ce qu'on aime.

Le coucher du soleil est toujours un moment magique. Le soleil descend puis le ciel s'embrase, contemplation. La nuit tombe progressivement et nous entendons un drôle de bruit puis plus rien… Bizarre… Bon, on verra demain.


On a super bien dormi. Après un bon petit déjeuner, nous enfilons nos palmes, masques et tubas et partons à la découverte des fonds sous marin. Hé, regardez, mais c'est quoi ce truc ????

Waouh, c'est un phoque moine. Cette espèce est en voie de disparition et une famille à élu domicile ici à Monolia. Un phoque moine adulte pèse environ 300Kg. En 78, il y avait environ 1000 individus. Il en reste aujourd'hui 150 en méditerranée, principalement en Grèce, dans les Sporades.

Nous passons une bonne matinée en compagnie de nos amis les phoques puis reprenons notre route. Nous avons 17 Milles à faire. La brise thermique c'est levée et en plein dans le pif. Nous faisons route moteur et forçons le passage. C'est pas vraiment drôle de taper dans la vague mais ce n'est qu'une histoire de 4 heures. Nous mouillons au sortir du chenal d'Oreio devant une belle plage de sable. Nous sommes bien protégés de la mer, mais l'ancre à beaucoup de mal à tenir dans les herbes. Nous nous y prenons à 3 fois et sommes obligés d'empenneler avant de crocher. Y a du vent, y a du clapot, même pas envie de sauter dans la piscine. Aller, un bon bouquin suivi d'un APERO …


Le vent est tombé pendant la nuit. Encore une fois, nous sommes seuls et la plage nous appartient. Nous éprouvons un grand sentiment de liberté. Se baigner dans cette eau limpide est un vrai bonheur. L'eau est cristalline et nous distinguons clairement les plaques de sable des zones herbeuses.

Nous mettons le cap sur l'île de Pontikonission avant que la brise thermique se lève. Le vent est nul et nous faisons route moteur.

Cerise sur le gâteau, quelques dauphins viennent s'amuser autour de « Julo ».


Nous arrivons à 12h30. La baie est petite et il y a un corps-mort au centre. Le capitaine vérifie ce qu'il y a dessous… C'est une grosse ancre à jas, on peut s'amarrer, ca va tenir. Que vouloir de plus, une petite baie à nous tous seul, nous on adore.

Et c'est parti pour une exploration sous marine.

L'Ile de Skopelos est l'avant dernière escale de cette croisière. Le capitaine choisi la baie de Panormos pour y passer la nuit. Fini les mouillages solitaires, nous reprenons des sentiers balisés et allons retrouver la civilisation. JP est de plus en plus performant aux manœuvres. Il est donc désigné d'office pour aller embosser.


La manœuvre consiste à plonger avec une amarre, de nager jusqu'à la terre, de repérer un bon rocher et y attacher l'amarre avec un bon nœud marin bien solide. Le bateau étant tenu côté baie pas son ancre et côté terre par deux amarres. Bravo JP, tu as ton diplôme d'embosseur pro.

Aller, en route pour Skiathos, dernière étape de cette croisière. Le vent est au rendez-vous. On déroule un peu de foc et « Julo » accélère à plus de 6 Nds. Nous mouillons devant la ville mais la police vient nous déloger… Mouillage interdit. De mauvaise grâce, nous nous replions devant la plage au sud de la ville. C'est un peu loin mais qu'à cela ne tienne, on a une bonne annexe car ce soir : RESTO.


Clo et JP nous quittent demain. Merci à vous deux, on a passé des moments extra tous les quatre C'était génial. Gros bisous...