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De Argostoli à Corfou.
 
   

Croisière en voilier.

Co-navigation.

Croisière naturiste.


Voici nos nouveaux équipiers : Catherine et Olivier.

Et la croisière commence. Nous allons dire au revoir à nos amies les tortues et prenons la mer. Cap sur notre mouillage préféré… Celui de la Falaise au Sud de Kefallonia.

Une petite navigation d'une quinzaine de milles pour se faire la main puis nous faisons sauter le bouchon du Proseco… Bienvenue à bord de Julo.

Le mouillage est un peu rouleur, mais après un bon petit dèj, les choses sérieuses commencent. Nous avons 38 milles devant l'étrave, il ne faut pas traîner… Tout le monde sur le pont. Olivier à la barre et Catherine (qui a décidé de faire de la muscu) aux écoutes, nous voilà en route pour Pétalas.

Nous sommes vent arrière. On commence par dérouler le foc puis envoyons la grand-voile.

Passée la pointe Sud-est de l'île, le vent nous abandonne quelques heures avant de revenir en force. Nous sommes au près bon plein et « Julo », qui adore ça, s'en donne à cœur joie à plus de 7 Nds en nous arrosant copieusement. Et c'est à 18 heures que l'ancre touche l'eau.

Le site est superbe et très calme. Nous profitons tout simplement de cette quiétude et c'est bon.

Mercredi 23 Août. Aujourd'hui nous partons pour l'île de Kastos à 15 milles Le vent est faible mais nous ne sommes pas pressés.

Les filles nous préparent un repas végétarien avec notamment une salade de petites courgettes crues, un délice. Nous arrivons à 14h et mouillons devant le village. C'est l'heure sacrée de la sieste. Vers 15H, les filles vont à l'eau… Et si on allait à la plage, tu viens Catherine ?
C'est à ce moment là que tout a basculé.
Et les voilà à la plage. Catherine ne se sent pas bien et pour cause, elle est pleine de boutons. Il y en a partout qui se propagent en plaques toutes rouges. Elles reviennent au bateau. Catherine a commencé à enfler, surtout sur le visage… Les joues, les lèvres, les oreilles… Elle se sent oppressée, angoissée. Vite, les médocs. On en a mais ils sont périmés. Le village de Kastos est minuscule et je ne pense pas qu'il y ai de docteur. Je fais le tour des bateaux et trouve une doctoresse italienne. Elle vient à bord et nous donne 4 comprimés de cortisone. C'est bien, mais pas suffisant. Je descends au village. Il y a un dispensaire qui ouvre 2 h le matin… Et le docteur habite juste au dessus. Je toc, explique mon cas. La doctoresse consent à examiner Catherine mais uniquement au dispensaire. Vite, je vais la chercher et la voilà alitée après deux piqures d'adrénaline, toute tremblante, sous oxygène avec deux perfusions. Nous la laissons avec Olivier et attendons dehors… Et le temps passe, mais qu'est ce qu'ils font là dedans. Olivier sort et nous dit qu'elle doit être hospitalisée. Je vais au dispensaire. Catherine tremble de froid. La doctoresse passe des coups de fil à n'en plus finir, en grec bien sûr et nous n'y comprenons rien. Il me faut des explications. Elle confirme, il faut l'évacuer en urgence, c'est grave. Elle ira soit à l'hôpital de Lefkas, soit à celui de Préveza. Et voici Olivier et Catherine qui embarquent avec la doctoresse dans un bateau-taxi pour le continent. Là bas, une ambulance accompagnée d'un médecin urgentiste prendra le relai jusqu'à l'hôpital à plus de deux heures de route… Et vogue la galère…

Il est 18 heures, que faire ? Levkas est à 20 milles nautiques soit 6h de mer. Nous décidons de partir tout de suite pour être sur place le lendemain. Nous verrons s'il faut continuer sur Préveza. Et c'est parti pour une navigation de nuit. 21h, Olivier nous appelle pour nous dire qu'ils sont à l'hôpital. Catherine est bien soignée et les médecins pensent à une allergie alimentaire.
- Dis moi, Olivier, mais vous êtes où ?
- Je ne sais pas Didier attend, je vais demander… Nous sommes à Mesonghy ou un truc comme ca , je ne comprends pas bien…
- Zut, ce doit être Messolonghi mais c'est loin et à l'opposé de notre route. On est en mer, je mets le bateau en panne et tu me confirmes via une position GPS. Rappelle-moi dès que possible.
Et on attend ce qui nous semble une éternité. Olivier me rappelle avec une position complètement abracadabrante… On ne sait pas où ils sont, nous sommes inquiets. Catherine sort demain matin, c'est confirmé. Ils décident de nous rejoindre en Bus à Levkas. Eux au moins pourront nous retrouver.
C'est le lendemain à 19H30 que nous les retrouvons à bord de « Julo ». Quelle frayeur… Nous sommes tous fatigués et soulagés. Au final, c'était bien une allergie alimentaire sévère, oui mais à quoi ? Peut être aux courgettes.

Vendredi 25 Août. Cap sur Préveza. C'est une petite navigation bien sympathique qui nous fait passer le pont de Lefkas et nous sommes tous à bord.

Préveza est une ville animée que nous apprécions beaucoup. Nous aimons nous balader et flâner dans ses petites ruelles.

Catherine nous fait un caprice pour aller faire un tour de grande roue, une vraie gamine, alors allons-y ...

Le lendemain, nous partons pour l'île de Paxos 38milles plus au nord. Catherine, qui a du mal à maitriser la barre à roue est désignée d'office « Barreuse » et suit avec beaucoup de concentration les bouées du chenal.
Les filles s'occupent des voiles sous l'œil admiratif des mecs. Mer d'huile, soleil, bronzette… Pas mal le programme, non ?
Nous arrivons en fin de journée à Paxos. Le mouillage est bondé. Il faudra s'y prendre à deux fois avant de trouver une bonne place… Le quai est proche et c'est à quatre bras que nous propulsons l'annexe pour descendre à terre.

Mardi 29 Août, dernière étape pour Catherine et Olivier : Cap sur Corfou. Nous mouillons au pied de la Citadelle non sans avoir admiré de super grands yachts mouillés à Garitsa Bay. Mission accomplie, nous venons de terminer notre tour du Péloponnèse.

Nous passons la dernière journée à déambuler dans la belle ville de Corfou.

Puisque Catherine en a terminé avec sa diète, nous allons nous faire une grosse bouffe Corfiote.

Et voilà, les bonnes choses ont une fin… Mais promis on remet ça dès que possible…